Beaucoup attendent de l’astrologie (ou de tout autre technique « divinatoire ») une guidance en termes d’événements probables, de périodes favorables ou à risque au sujet des grands domaines de l’existence terrestre (travail, amour, santé, enfants). Cette perspective, même si elle est justifiée dans une certaine mesure, masque la réelle dimension de notre humanité qui s’inscrit dans la notion de libre-arbitre.

Si l’on en croit de nombreuses « transmissions » comme celles de Seth (qui a inspiré tous les ouvrages de Jane Roberts, Deepak Chopra, etc.) ou les investigations de Dolorès Cannon (« Les 3 vagues de volontaires »), notre espèce humaine est une des rares formes de vie dans notre univers disposant d’un libre-arbitre quasi-total… Et s’il nous venait à en douter, il suffit de relire toute l’histoire de notre espèce pour se rendre compte à quel point notre libre-arbitre, aussi bien individuel que collectif, a pu nous mener à des extrêmes impensables tellement ils sont violemment et frontalement opposés aux lois fondamentales de la Vie… Et notre situation actuelle en fait à nouveau la démonstration, au risque de voir notre espèce s’éteindre d’elle-même dans ses jeux d’apprenti-sorcier espérant déjouer la mort et la vieillesse.

Comme toutes les formes de Vie, l’humanité existe pour expérimenter la Vie et gagner en Conscience : la Vie ne vaut le coup d’être vécue que si elle est de qualité, c’est-à-dire si elle prend sens au travers des expériences vécues. Notre vie, en tant qu’être humain, a une dimension spirituelle (au sens large du terme), et ne saurait se résoudre à un aspect uniquement matériel de « survie » physique. C’est ce que toutes les grandes traditions spirituelles ont toujours expliqué, et elles sont rejointes aujourd’hui par la démarche de la physique quantique (notamment exprimée par Ph. Guillemant dans son dernier livre : « Le grand virage de l’Humanité »).

L’être humain a toujours essayé de se « rassurer » face à son destin, soit par l’accomplissement de rites pour s’attirer la protection « divine », soit par l’utilisation de « techniques divinatoires » pour essayer d’anticiper les aléas de son futur, voire même de faire les meilleurs choix de vie.

Aujourd’hui, nous comprenons, grâce aux travaux de la physique quantique (qui corroborent les enseignements des grandes sagesses traditionnelles), que nous sommes les seuls créateurs, à la fois individuels et collectifs, de nos destinées, et il nous appartient donc de devenir conscients de l’impact de nos émotions, de nos pensées et de nos croyances dans la mise en place d’un futur probable parmi tous les futurs possibles.

Et c’est tout le rôle de nos outils d’aide à la décision et à l’orientation que sont, entre autres, l’astrologie, les tarots et oracles divers, les médiums et transmissions diverses : nous permettre de saisir les intentions de la Vie, les tenants et aboutissants conscients et inconscients présents dans chaque situation, qu’elle soit personnelle ou collective.

Quand on regarde l’histoire des deux siècles passés à la lumière des grands cycles planétaires, on remarque que l’humanité – en majeure partie occidentale au début - s’est petit à petit, lentement mais inexorablement, éloignée des objectifs proposés à cette grande période : comprendre comment le matériel, le confort lié au développement économique, technologique et scientifique, l’amélioration des conditions de vie pour beaucoup, pouvaient permettre à chaque être humain de profiter d’une vie débarrassée de ses soucis d’ordre matériel pour s’épanouir dans un projet individuel ou collectif de créativité, d’embellissement, et de développement personnel et spirituel

La réalité actuelle est aux antipodes de cette vision « idéale » : l’humanité n’a jamais connu autant de désastres, de guerres et d’inégalités dans de telles proportions. Ces drames sont évidemment concomitants d’avancées importantes sur le plan humain et scientifique, certes, mais la « balance bénéfices/risques » ne paraît pas aussi positive qu’espérée… et le développement technologique s’apparente plus à un asservissement général qu’à une libération de l’être humain, qui déshumanise de plus en plus les rapports humains.

Aujourd’hui l’Humanité est dans une impasse qu’elle a organisée elle-même, plus par manque de réflexion et de conscience, en préférant remettre son pouvoir personnel et sa créativité sans limite entre des mains mal intentionnées, corrompues et/ou perverties par des ambitions contraires aux lois de la Vie.

Notre manière de vivre, à « l’occidentale », sans sens ni conscience, nous a mené à la négation-même de la Vie, à tel point que par peur de mourir nous avons cessé de vivre, tant sur un plan individuel que collectif, en tournant le dos à ce qui a permis à notre espèce de survivre : le respect de soi, de l’autre, de notre corps, de la Nature et de toutes les formes de Vie, l’échange, la solidarité, la bienveillance, le sens du « bien vivre ensemble » grâce à nos différences, illustrations de la nécessaire biodiversité indispensable à l’équilibre de la Vie.

Nous changeons donc de civilisation, si l’on peut encore appeler notre manière de vivre une civilisation… et ce changement se fera avec nous, avec notre participation, notre créativité et notre collaboration, ou sans nous, si nous nous obstinons dans notre démarche actuelle, qui n’est autre qu’un reniement total de notre vraie nature.

Les grands cycles planétaires nous aident à nous orienter et à définir une stratégie d’accompagnement de la Vie dans toutes ses manifestations. Soit nous collaborons dans cet esprit avec la Vie, soit nous restons soumis à un système qui a perdu la raison et tout bon sens… Les années qui viennent nous rappelleront, encore plus que les précédentes, nos responsabilités, directes et indirectes, dans les événements à venir.

 

"L'individu et les événements de masse" - Jane Roberts (éditions Mama - www.mamaedtions.com)

Article dans la revue Inexploré (www.inrees.com) en novembre 2021.

Une autre lecture analogique de la période actuelle : "Le réveil" - Laurent Gournelle.